Chronique

Omer Avital Qantar

New York Paradox

Asaf Yuria (ts, ss), Alexander Levin (ts), Eden Ladin (p), Omer Avital (cb), Ofri Nehemya (d)

Label / Distribution : Jazz&People

Ce n’est rien de dire qu’Omer Avital a une touche unique. La marque des grands très certainement. Sa musique est festive, généreuse, pleine de soleil et New York Paradox s’inscrit pleinement dans ce registre. Les huit compositions, toutes signées Omer Avital, sont toniques, éclatantes, en lien avec la Méditerranée même si, comme à son habitude, c’est New York que le contrebassiste convoque et met en avant. Mais dans la ville multiculturelle c’est Mare Nostrum qui perce généreusement. Le Proche-Orient est là, dansant de mille feux, dans un décor bariolé d’innombrables couleurs, chaleureux, entier.

Ce qui est caractéristique – comme chez d’autres par ailleurs – c’est que la musique de Qantar – la formation en est à son second album – est un tout et surtout pas une superposition de musiciens qui choruseraient à tour de rôle sur un thème préalablement défini. Les deux saxophonistes, en l’occurrence Asaf Yuria et Alexander Levin, pourraient être les figures de proue de ce navire flamboyant. Ils sont souvent en chœur mais même lorsque l’un d’eux prend un solo c’est moins une individualité qui s’exprime qu’une facette parmi d’autres d’un projet organique.