Scènes

Atlantique Jazz Festival aux pinceaux

Un festival bien vivant à l’automne en Bretagne


Portée par une équipe incroyable, ou plutôt par « une famille » comme le dit Janick Tilly sa directrice, la magie de l’Atlantique Jazz Festival opère. Il y a là un extraordinaire mouvement de vie et une programmation jazz riche et diversifiée.

Simon Goubert à la batterie, Isabel Sörling à la voix, Stéphane Payen au saxophone et Christelle Séry à la guitare prennent part à L’Heure Magnétique.
Concoctés par Christophe Rocher, directeur de l’Ensemble Nautilis et Cécile Even, programmatrice du festival, ces concerts improvisés offrent aux musiciens l’expérience de la rencontre musicale. Rien n’est écrit à l’avance. Tout comme mon dessin, la musique est créée dans l’instant.

« Qui percevrait toute la mélodie serait tout à la fois le plus solitaire et le plus lié à la communauté » Jean Rochard fondateur de la maison de disque nato cite Rainer Maria Rilke.
La contrebassiste Hélène Labarrière lui répond. Au cours de leur échange j’apprends que Nato est le nom d’une chatte siamoise, celui d’un cousin de Géronimo et l’on me rappelle que cela veut également dire « je suis né » en espagnol.

Pendant ce temps, à deux pas du port de Brest, le groupe Band of Dogs répète, avec Delphine Joussein à la flûte traversière, Philippe Gleizes à la batterie et Jean-Philippe Morel à la basse. De l’énergie à l’état brut !

Tandis que Simon Goubert à la batterie et Sophia Domancich, au piano, conversent.

Plus tard, le trio You nous emmène ailleurs et cet ailleurs est vaste, lumineux, bienfaisant.
On y trouve parmi les étoiles Isabel Sörling à la voix, Guillaume Magne à la guitare et Héloise Divilly à la batterie.

Rhoda Scott et son Ladies All Stars sont de la fête.
Avec Julie Saury à la batterie, Rhoda Scott à l’orgue Hammond, Céline Bonacina au saxophone baryton, Sophie Alour au saxophone ténor, Airelle Besson à la trompette, Géraldine Laurent et Lisa Cat-Berro, toutes deux au saxophone alto.

Le lendemain, on assiste émerveillés à un dialogue entre le violoncelliste Jacky Molard et le violoncelliste Didier Petit. Ils sont tout près de nous et pourtant ils sont partis loin… On se laisse emmener, avec l’envie d’y aller pieds nus, tout comme Didier Petit lorsqu’il joue.

À la fin, on arrive Entre les Terres. Catherine Delaunay est à la clarinette, Jacky Molard au violon, Vincent Courtois au violoncelle et François Corneloup au saxophone baryton.
Il fait bon.