Chronique

Abhra

Seven Poems on Water

Julien Pontvianne (sax, comp), Isabel Sörling (voc), Francesco Diodati (g), Alexandre Herer (key), Adèle Viret (cello), Matteo Bortone (b)

Label / Distribution : Onze heures onze

En 2016, Abhra sortait un premier album autour de textes d’Henry David Thoreau. Six musicien.ne.s improvisaient une musique contemplative, toute en suggestion, jouant avec le silence, la résonance et l’espace. A l’origine du projet, Julien Pontvianne avait alors répondu à une commande du Centre International des Musiques Nomades et du Festival Détours de Babel de Grenoble.

Six ans plus tard, Abhra revient, avec quelques modifications dans la formation. La chanteuse Lauren Kinsella a laissé la place à Isabel Sörling, et la violoncelliste Adèle Viret remplace Hannah Marshall. Francesco Diodati, Alexandre Herer, et Matteo Bortone, sont toujours là. Abhra semble poursuivre son exploration de l’intime, mais va plus loin encore dans une certaine sublimation du presque rien. Qu’il s’agisse d’une note, d’un frottement, d’une respiration, d’une hésitation, chaque intervention joue sa part dans cette musique. Et sans aucune hiérarchisation : un seul mouvement sonore devient précieux, rare, et requiert toute l’attention. Un milieu sensible dans lequel le silence compte toujours autant.

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Le vide, l’atmosphère, sont les sens que l’on attribue au mot sanskrit Abhra. C’est le cœur de cette musique qui en dit si peu au premier abord, que l’on est immédiatement à l’écoute du moindre détail qui s’échappe, et l’on finit par être entièrement absorbé par l’étrange sensation hypnotique qu’elle invoque. Après Thoreau, ce sont les poèmes de Raquel Ilonde, W. G. Sebald, Alessandro Baricco, William Carlos Williams, Priyal Prana, Emily Dickinson et Nâzim Hikmet qui deviennent musique et offrent la matière première de Seven Poems On Water. Sept poèmes portés au fil de l’eau par la voix d’Isabel Sörling. L’atmosphère de ce nouveau disque apparaît en effet plus organique et moins aérienne que précédemment. La réverbération y est moins présente, donnant une impression de proximité accrue.

Seven Poems On Water recèle bien des trésors et révèle une fragilité émouvante. Sa musique nous invite à regarder, écouter ce qui est là et qu’on ne remarque plus. Une sorte d’éloge du détail, de la beauté dans l’infime, devenu insignifiant, qui pourtant contient tout, un peu comme le vide.