Chronique

Didier Ithursarry & Christophe Monniot

Hymnes à l’amour, deuxième chance

Didier Ithursarry (acc), Christophe Monniot (as, sopranino s)

Label / Distribution : Emouvance

On savait bien que le duo entre le saxophoniste Christophe Monniot et l’accordéoniste Didier Ithursarry faisait des étincelles. Celles et ceux qui avaient suivi leurs parcours respectifs et plus particulièrement leur premier Hymnes à l’amour devaient en effet piaffer. Et il y a de quoi avec cet album, deuxième du nom, dont l’intitulé fait d’abord penser à la chanson à la notoriété planétaire d’Edith Piaf mais auquel le pluriel donne une autre dimension.

L’un et l’autre imbriquent dans un genre nerveux, à l’image de « Pierre Qui Vole » pour n’en citer qu’un, leurs phrases et leurs cheminements. Même sur des morceaux plus lents, « Banako » par exemple, il y a une fébrilité, une frénésie bienvenue, une fièvre aussi. Alors certes ce bouillonnement est contenu mais il pointe régulièrement son nez tant il semble constitutif de ce que ce duo nous exprime. C’est quelquefois dansant – il faut dire que l’accordéon est un instrument maître dans cet art – mais c’est surtout un beau corps-à-corps que ces deux musiciens nous offrent ici.