Scènes

Vague de Jazz 2014 (1)

Sur la côte vendéenne se rencontrent musiques aventureuses et public vacancier.


Sur la côte vendéenne, entre Longeville-sur-mer et les Sables d’Olonne se rencontrent tous les ans musiques aventureuses et public vacancier. Et comme tous les ans, deux questions principales (à part l’horaire de la baignade) se posent : fera-t-il beau pour les concerts en plein air, et entendrons-nous une nouvelle formation qui deviendra, l’année prochaine, une des plus programmées dans les clubs et les festivals ?

Pour l’instant, il fait beau. Le samedi soir, Jeanne Added, dans le jardin de verdure des Sables d’Olonne présente sa musique, seule à la basse. Un mélange de titres rock qu’elle travaille par ailleurs avec Marielle Chatain et qui constitue son nouveau répertoire, et quelques compositions ancrées dans son passé de jazzwoman, chantés d’une voix nouvelle. Plus de torsions, plus d’inflexions, plus de cris, moins d’articulation, moins de précision, c’est vraiment l’esthétique rock qui prime. En revanche, pour qui se laisserait endormir, le jazz n’est jamais loin. Une version a cappella du standard ellingtonien Come Sunday en rappel est le point d’orgue de cette première partie.

Louis Sclavis Trio Atlas © Edward Perraud

Le plateau se renforce pour le second concert avec le trio Atlas de Louis Sclavis. La thématique est une évocation de paysages sonores, les titres et les explications du leader se chargeant seulement de nommer les destinations. Gilles Coronado à la guitare et Benjamin Moussay au piano et claviers sont à ses côtés pour électrifier le boisé des clarinettes, ajouter une teinte groovy et binaire, et fournir une rythmique sans batterie aux mélodies énergiques.

Un joli programme qui mérite de trouver, avec le temps, une plus grande cohésion.

Quelques heures - fraîches - plus tard, le dimanche matin, on se retrouve pour le traditionnel concert en barque sur les canaux du marais poitevin.

Au tour de Louis Sclavis et Edward Perraud de proposer un duo en équilibre précaire sur l’eau. Sans chercher à jouer un répertoire établi, ils se laissent glisser, interagissent avec l’environnement : outre le fildefériste Josselin Disdier, la résonance sous les ponts, les vaches qui paissent, les oiseaux de passage, le public. De courtes séquences mélodiques, improvisées ou tirés du répertoire populaire ponctuent agréablement le parcours sous un soleil de plomb.

Vague de Jazz se poursuit jusqu’au 2 août.

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