Tout le monde se lève pour Yilian Canizares
Retour sur le concert d’Yilian Cañizares au Foirail de Pau.
Yilian Cañizares © Pierre Vignacq
La saison 2024/23 du foirail de Pau s’est terminée en feu d’artifice avec les concerts d’Yilian Cañizares.
Celles et ceux qui ont vu sur scène Yilian Cañizares savent que la violoniste et chanteuse cubaine mène la danse avec un sens du show maîtrisé et convaincant. Le Foirail de Pau a pu s’en rendre compte et l’ensemble des spectateurs s’est retrouvé debout comme un seul homme au gré d’un concert plein de dynamite.
- Yilian Cañizares © Pierre Vignacq
La configuration avec deux percussionnistes, en l’occurrence Inor Sotolongo et Japa System, et le bassiste Childo Tomas, en plus du pianiste Yasser « el Gozzo », contribuait largement à donner un caractère brut. L’omniprésence des percussions sous toutes leurs formes, notamment buccales, constituait une des clés de ce concert. Mais la couleur venait essentiellement d’Yilian Cañizares, de sa voix, de son violon, de sa danse et de son relationnel au public. Car si un certain nombre de musiciens sollicitent les spectateurs pour qu’ils participent à la fête, ils sont plus rares à en faire un usage pertinent. Quand Cañizares a dit que tout était génial à Pau, on pouvait penser que cette communication est servie sur d’autres scènes. Mais qu’importe, on se sentait élu.
Reste que ne retenir que cet aspect des choses du concert de ce quintet est réducteur. Car il n’y a pas d’occupation de l’espace réussie sans une musique de qualité. La violoniste y jouait son projet et album Habana-Bahia, un mélange fort réussi entre Cuba, le Brésil et l’Afrique dans un juste équilibre entre musique, message sociétal et mysticisme.