Chronique

Adrien Amey, Théo Girard, Christophe Joneau, Eric Groleau

Du pain et des roses

Adrien Amey (s), Théo Girard (cb), Eric Groleau (d), Christophe Joneau (p)

Tout est dans le titre - ou presque - car Du pain et des roses est tiré d’un poème de James Oppenheimer qui est devenu, au début du XXe siècle, emblématique des luttes sociales. L’album est instrumental mais on distingue très nettement sur la première minute de ce morceau, judicieusement intitulé lui aussi « Du pain des et roses », une marche. C’est bien entendu l’expression d’une manifestation, d’une révolte, celle-là même qui place le Peuple face aux décideurs. Le reste est plus poétique et l’on imagine volontiers qu’il s’agit d’une expression plus romantique de la révolte. C’est le pianiste Christophe Joneau qui a mené ce disque. Il est entouré ici par trois autres musiciens qui ne sont pas étrangers à cet aspect militant puisque tant Théo Girard qu’Eric Groleau – brutalement disparu il y a quelques mois – étaient issus du label indépendant et fonceur Discobole.