Scènes

Festa Do Jazz, le Portugal à la carte

Quelques commentaires en images sur le festival de Belém.


Vasco de Gama est parti de Belém pour les Indes en 1497 ; quelques années plus tard nous assistons à la vingt-et-unième édition du festival Festa Do Jazz.
Une autre forme de traversée exploratoire des musiques voyageuses.

Alexis Anérilles, Eric Truffaz, Antoine Vidal, Julien Charlet

Le premier soir, le grand auditorium du Centre Culturel de Belém accueillait le quartet d’Eric Truffaz « Rollin’& Clap ! ». Carlos Martins, le directeur du festival, aurait préféré que le public ne profite pas de ce long week-end pour quitter la capitale, mais garnisse les rangs de cette superbe salle. Le trompettiste ouvre le bal avec « La Strada », poursuit avec « Fantômas » et enchaîne avec « Les Choses de la vie ». En fin de concert l’artiste, réussit à faire chanter le public.

Le lendemain, les groupes occupant la scène sont tous portugais. Pour ce second jour, changement de salle et passage au petit auditorium où le cadre est beaucoup plus chaleureux.

Clara Lacerda

Clara Lacerda est une jeune pianiste issue du conservatoire de Porto, son jeu est magnifique de fraîcheur et de virtuosité. Elle a la chance d’être très bien accompagnée ; ce quintet ne tardera pas à se faire un nom sur la scène européenne. L’après-midi se termine en apothéose avec la prestation du trio de João Paulo Esteves Da Silva : une heure de totale improvisation, somptueux concert.
Pour le début de soirée le groupe Jazzopa nous propose un mélange de jazz, hip hop et rap, tout pour séduire le jeune public de l’assemblée.

Hans Koller et le Decateto Porta-jazz/Robalo

Le dernier concert du jour est proposé par le Decateto Porta-Jazz/Robalo auquel s’est joint Hans Koller. De cette formation, nous retiendrons la prestation de la vocaliste Joana Raquel.
Le 3 décembre, Lokomotiv profite de l’occasion pour honorer ses 25 ans d’existence. Carlos Barretto et ses musiciens nous proposent une musique aux accents rock en alternance avec des morceaux plus doux et mélancoliques.
La jeune génération d’artistes portugais représentée par Eduardo Cardinho veut nous emporter vers une émotion « not far from paradise ». Le chemin est joyeux, parfois endiablé et, si la volonté de départ n’a pas été tout à fait réalisée, le voyage fut très agréable.

Delphine Joussein, Blanche Lafuente, Rafaëlle Rinaudo.

Dans la cosmogonie égyptienne, la déesse Nout incarne le ciel, sa colère est le tonnerre et ses larmes la pluie. Sur la scène du CCB, les trois musiciennes ayant emprunté le nom de la déesse ont empli tout l’espace de la joie de vivre leur musique sur un rythme endiablé. Le public d’abord surpris a fini le concert ensorcelé par un tel ouragan.
Pour clôturer les festivités, Carlos Martins a programmé le très classique mais très percutant Orquestra Jazz de Matosinhos. C’est une institution à but non lucratif dont le but est d’aider la création et la diffusion de la musique de jazz. On peut le comparer à notre Orchestre National de Jazz.

Orquestra Jazz De Matosinhos

Il nous faut retenir de ce festival qu’il existe pour aider en priorité les musiciens portugais à progresser au sein des différentes écoles et académies du pays ; c’est l’esprit qui anime l’action du directeur.