Chronique

Marilyn Mazur’s Future Song

Live Reflections

Nils Petter Molvaer (tp), Hans Ulrik (s), Tone Aase (voc), Makiko Hirabayashi (kb), Eivind Aarset (elg), Klavs Hovman (b), Audun Kleive (d), Aina Kemanis (voc), Elvira Plenar (kb), Krister Jonsson (g), Marilyn Mazur (perc, voc)

Label / Distribution : Stunt Records

Percussionniste, danseuse et chanteuse, Marilyn Mazur est une artiste danoise polyvalente. Sa carrière est cousue de rencontres et de collaborations avec de grands musiciens : Gil Evans, Wayne Shorter et même Miles Davis qu’elle accompagne aux quatre coins du monde lors d’une de ses dernières tournées. En 1989 elle quitte le rôle de sidewoman pour former son propre groupe : Marilyn Mazur’s Future Song. Avec cette formation composée de musiciens scandinaves, elle trouve l’alchimie et l’épanouissement musical qu’elle cherchait. Après quelques tournées européennes, celui-ci finit par se dissoudre en 2009. En 2015 la musicienne souffle ses 60 ans et évoque le souhait de réunir une nouvelle fois MMFS avec certains des musiciens d’origine. Un souhait qui se réalisera puisque quelques mois plus tard le groupe se reforme à l’occasion de deux concerts exceptionnels à Bodø en Norvège, ainsi qu’au Jazzhouse de Copenhague au Danemark.
Deux performances au cours desquelles seront enregistrés la majorité des morceaux de Live Reflections sur lequel figure également un titre enregistré au Molde Jazz Festival en 2008 (« Vinterstykke ») et une composition inédite enregistrée lors de la première session du groupe en 1990 (« Reflections »).
Symbolisant les retrouvailles des membres du groupe, Live Reflections est un disque de musique de scène à l’énergie primaire, sauvage. Les compositions signées Marilyn Mazur sont le résultat d’une symbiose musicale à la Weather Report. Chaque son est défini par le précédent. Une floraison de rythmes qui font s’entrecroiser différentes saveurs et atmosphères. Un voyage dans des paysages musicaux qui parfois se rapproche du spirituel. La poésie de la percussionniste est sublimée par des improvisations collectives d’une rare beauté, en particulier sur le titre « The Holley ».
Une musique cinématographique, évolutive, qui se meut au fil des secondes et des titres. À écouter et réécouter.