Scènes

Réouverture de l’AJMI en trio

Kaiju Eats Cheeseburgers en Avignon.


C’est sur la scène de l’AJMI, à Avignon, que le trio composé de Sylvain Darrifourcq, Manuel Hermia et Valentin Ceccaldi a repris le cours normal des choses.

La sortie de Kaiju Eats Cheeseburger en septembre dernier, prévoyait une tournée de concerts, mais un confinement de plus en a décidé autrement. Citizen Jazz avait assisté au dernier concert du trio avant l’abstinence, au Théâtre du Pavé, à Toulouse, le 20 novembre dernier.

On ne pouvait manquer le retour du groupe sur scène, à l’AJMI à Avignon, pour la réouverture des salles en ce mois de juin. C’est devant une salle masquée, aussi comble que les normes de distanciation l’autorisent, que Sylvain Darrifourcq, Manuel Hermia et Valentin Ceccaldi se sont attelés à les réduire, les distances, avec leur musique bouillonnante.

On a beaucoup dit le talent et le génie de ce trio, la magie qu’il crée, et pourtant, c’est à chaque fois l’effet de surprise, comme si la puissance d’une musique aussi directe pouvait s’oublier, ou tout du moins s’estomper. Faisant de chaque prestation live une découverte, peut-être parce que la fameuse magie se voit autant qu’elle s’écoute.

Les deux disques du trio sont équitablement visités, des titres comme « Charbon », « Les Flics de la Police », ou encore « Ma-rie Antoi-nette » projettent des vibrations qui parcourent la salle et traversent les corps qui gigotent sur les chaises. L’enthousiasme mêlé de plaisir se partage, et le public en redemande, pour trois musiciens qui ne se font pas prier longtemps avant de remonter sur scène.

Qu’il s’agisse d’une parenthèse ou d’un retour durable des concerts, on en profite, on savoure jusqu’à la dernière note. L’émotion demeure, portée par la mélodieuse traversée de « Chauve et courtois », pépite dont on ne se lasse pas, quelle que soit sa version, et on a le plaisir du choix.