Chronique

Ambrose Akinmusire

Owl Song

Ambrose Akinmusire (tp), Bill Frisell (g), Herlin Riley (dms).

Label / Distribution : Nonesuch / WEA

Voici une perle, un de ces albums qui émerveillent l’auditeur d’un bout à l’autre. On s’en doutait pour tout dire au vu du line-up, puisque Ambrose Akinmusire s’est adjoint ici les services de l’inégalable Bill Frisell et du batteur Herlin Riley.

Ce qui est remarquable, c’est cette atmosphère extrêmement douce et, parce que tout est superbement bien construit, agencé, exécuté, exquise. On se laisse aller, on se love, on s’évade dans cet univers où les musiciens s’apparentent à des denteliers. Tout est exactement là où il faut, au « micro-millimètre » et l’on a alors cette impression de légèreté, de savoureuse apesanteur. La trompette et la guitare sont quelquefois à l’unisson – par exemple les premières mesures de « Owl Song 1 » – ; parfois elles cheminent différemment et leurs déambulations se croisent et s’enchevêtrent tandis que la batterie d’Herlin Riley finit de donner un volume incroyable à cet album où la discrétion des musiciens laisse se déployer une superbe musique.