Chronique

Bill Frisell

Four

Bill Frisell (g), Gregory Tardy (ts, cl), Jonathan Blake (d), Gerald Calyton (p, organ)

Label / Distribution : Blue Note

La publication d’un album de Bill Frisell est un événement en soi. Le guitariste du Maryland est en effet une sommité, une référence incontournable pour qui s’intéresse à la guitare, au jazz et au renouveau du folk américain. On l’avait croisé bien entendu avec Paul Motian et Joe Lovano, plus récemment avec Petra Haden avec laquelle il continue d’explorer, voire de réinventer, la chanson américaine, très récemment encore avec Julian Cage qui a qualifié d’orchestrale la guitare de Frisell.

Avec Four, Bill Frisell s’est entouré de Gerald Clayton, pianiste d’une génération par encore quarantenaire mais qui compte parmi les plus extraordinaires, de Jonathan Blake et de Gregory Tardy, dont les carrières rencontrent celles, entre autres et parmi d’autres de Kenny Baron, Ravi Coltrane, Elvin Jones, Aaron Goldberg, Brad Meldhau. Un line-up de rêve donc et un album fort prometteur sur le papier et carrément enthousiasmant pour les oreilles et l’imaginaire.

On retrouve ici cette patte néo-folk, à l’image de « The Pioneers » - un titre significatif n’est-ce pas ? Mais tout commence avec « Dear Old Friend », une ballade mélancolique à souhait où baigne un air middlewest. Car c’est bien dans cette Amérique, revue et relue, qu’il faut placer et écouter cet album qui vient augmenter d’une perle supplémentaire la discographie fabuleuse de Bill Frisell.