Chronique

The Very Big Experimental Toubifri Orchestra

Dieu Poulet

personnel détaillé dans l’article

Label / Distribution : Inouïe Distribution

Punaise ! Y a pas à dire, The Very Big Experimental Toubifri Orchestra c’est quelque chose. Ils nous avaient déjà habitués, ces fantasques qui décoiffent à tout va, à une esthétique à détonante, décornante et pourtant si sérieuse.

On avait peut-être en tête ce qu’avaient fait ces loustics avec Loïc Lantoine (Nous). Cette fois-ci, ils n’ont pas convié le chanteur et ce sont eux qui donnent de la voix. Comme sur le précédent, c’est déluré comme il faut avec de la pagaille en veux-tu en voilà, une pêche bien sympathique et un enthousiasme contagieux. Faut dire qu’avec dix musiciens, le plus souvent multi-instrumentistes, quelquefois douze lorsque Loïc Bachevillier et Julien Chignier pointent leurs pavillons, ils auraient du mal à passer inaperçus. Mais attention, c’est loin d’être du grand n’importe quoi. Tendez l’oreille sur « Les Anciens Humains », vous entendrez qu’on cause sérieux et que les sujets sont graves.

Pour faire bref et aller au plus juste, on dira que cette grande formation – et on appréciera ici la polysémie du terme « grande » – vous balance un grand carnaval, coloré, narratif à souhait et bourré d’humanité. Aussi applaudit-on haut et fort à ce disque fort généreux.

par Gilles Gaujarengues // Publié le 11 avril 2021
P.-S. :

Mélissa Acchiardi (vibra, perc, carillon), Lionel Aubernon (d, perc, acc, electronics, carillon, poulet), Stéphanie Aurières (bs), Aloïs Benoit (tb, conque, f), Félicien Bouchot (tp, bugle), Mathilde Bouillot (f, piccolo, voc), Captaine Saxo aka Thibaut Fontana (ts, carillon, voc), Lucas Hercberg (b, g, voc), Grégory Julliard (tb, tuba), Emmanuelle Legros (tp, bugle, voc), François Mignot (g), Antoine Mermet (as, voc, bouche), Yannick Narejos (ts, ss), Benjamin Nid (as), Alice Perret (p, clav, acc, cymbale, voc), Yannick Pirri (tp, bugle), Corentin Quemener (d, perc, jouets, voc), Laurent Vichard (cl, clb), Loïc Bachevillier (tb on tracks 5, 7, 9), Julien Chignier (as on tracks 5, 7, 9)