Chronique

Velvet Revolution

Message in a Bubble

Daniel Erdmann (ts), Théo Ceccaldi (vl), Jim Hart (vibraphone)

Label / Distribution : BMC Records

On retrouve une nouvelle fois avec plaisir le Velvet Revolution conduit par Daniel Erdmann pour ce disque qui constitue la troisième pierre d’une trilogie (pour l’heure tout au moins) réussie. Les trois musiciens se connaissent parfaitement et cherchent, une nouvelle fois, moins la prouesse que l’expressivité.

Abordant le répertoire avec une décontraction qui privilégie les tempi flottants et les couleurs légères, ils trouvent leur place en laissant circuler beaucoup d’espace entre eux, la sonorité de Jim Hart ajoutant un supplément de rêverie. Au fil de petites histoires chantantes composées paritairement par chacun d’entre eux, le trio navigue avec un enlevé plaisant qui, comme une discussion amicale, permet de beaux échanges sans qu’aucun des trois ne donne l’impression de tirer la couverture à soi. Daniel Erdmann, notamment, comme à l’accoutumée, s’investit dans des solos contenus qui mettent en avant la raucité suave de son ténor. De son côté, Théo Ceccaldi, avec ce savoir-faire tous azimuts qui le caractérise, apporte toujours l’arrangement adéquat qui élargira le propos à d’autres univers fantasmés exprimés avec justesse.

Dans ce petit monde d’une infinie délicatesse, l’auditeur se sent en communion avec les musiciens. Il est invité à partager des sensations qu’induit le relâchement de cette approche charnelle et qui permet la floraison immédiate d’émotions à fleur de peau.