Voilà un album d’Ahmad Jamal qui rappelle beaucoup son plus grand succès, le fameux But Nor For Me : At The Pershing, sorti en 1958 chez Chess. Appliquée à beaucoup d’artistes, une telle remarque serait négative, alors qu’ici, on a plutôt le sentiment d’un accomplissement empreint de la sérénité des plus grands. Avec Saturday Morning, Jamal touche à une sorte de perfection à la fois rythmique et lyrique.
Enregistré aux Studios La Buissonne, à Pernes-les-Fontaines, dans le Sud de la France, en février (…)
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ELU
Articles
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Ahmad Jamal
9 décembre 2013, par Raphaëlle Tchamitchian -
Orchestre National de Jazz
27 avril 2015, par Franpi BarriauxNach Berlin ! Olivier Benoit, directeur artistique de l’Orchestre National de Jazz, a choisi de capter, au fil de son mandat, les vibrations des capitales européennes et l’agitation permanente des villes-monde qui semblent ne jamais s’éteindre. Sur le disque précédent de son ONJ, ce musicien féru d’architecture et d’urbanisme esquissait à grands traits la noblesse haussmannienne dans une plongée vertigineuse au plus profond des artères de Paris. Avec Europa Berlin, l’approche est plus terrienne, à (…) -
Charles Lloyd 8 : Kindred Spirits
26 avril 2020, par Guy SitrukEn un raccourci que permettent les sorties d’albums, on peut passer de la fin des années 60, lors du démarrage du festival de jazz à Montreux, au concert pour fêter la 8e décennie de Charles Lloyd. Il vient rejoindre la cohorte de ces vétérans du jazz qui ont connu les bouleversements liés à Coltrane et au free, qu’ils en soient les initiateurs ou qu’ils soient de ceux qui ont choisi des chemins de traverse.
Difficile de dire de Charles Lloyd qu’il en était un initiateur. En revanche, il a été de ceux (…) -
Black Flower
15 mars 2020, par Laurent DussutourC’est du belge. De l’afrobeat à la sauce flamande lorgnant vers un dub psychédélique, voire vers… le maloya ! Emmené par un duo de soufflants qui signe toutes les compositions, le combo étire les univers rythmiques et mélodiques sur fond de grosse basse envoûtante (lorgnant vers la saturation façon The Ex, ces anarcho-punks bataves qui tâtèrent de l’éthiojazz), de batterie obsédante et de clavier ensorcelant. Le tout baigne dans une spiritualité sans fard, conviant Orient et Occident, Afrique et Asie, (…) -
Grencsó Open Collective with Lewis Jordan
5 décembre 2011, par Franpi BarriauxOn avait hâte, après Homespun in Black and White, leur précédent album - très remarqué -, de retrouver ensemble Istvan Grencsó et Lewis Jordan, deux figures du free dans leurs contrées respectives. Local Time, également sorti sur le label Budapest Music Center, restitue toute l’énergie de ces deux grands saxophonistes improvisateurs. C’est à nouveau à la tête de son Open Collective, véritable figure de proue du jazz hongrois dès les années 80, que le premier invite le second. L’Américain mêle avec (…) -
Sergio Armaroli & Giancarlo Schiaffini
2 mai 2021, par Franpi BarriauxDéconstruire Thelonious Monk est une activité qui demande beaucoup d’attention et de précision, beaucoup d’amour pour la musique du pianiste également. Il y a plusieurs façons de s’y prendre : en jouant ses standards comme on démonte une mécanique de précision pour la transformer et la confronter à son propre langage ; c’est Braxton ou Ran Blake, c’est Von Schlippenbach ou Lacy. Et puis il y a cette approche insolite d’immerger des citations de Monk dans une œuvre contemporaine, baignée d’intentions (…) -
Lucien Dubuis Trio
7 décembre 2007, par Matthieu JouanLe dernier disque du saxophoniste et clarinettiste suisse Lucien Dubuis vient, cette année encore conforter son image de bruiteur intempestif, de mélodiste exacerbé, d’arrangeur minimaliste. Le style s’étoffe mais reste dans la même veine : sautillant, fragmenté, haché. Il est accompagné de Roman Nowka, guitariste et bassiste monkien et de Lionel Friedli, batteur insensé, deux compagnons de route qui participent à tous ses projets. Les thèmes sont quasiment rythmiques, proches du riff, du gimmick. (…) -
Healing Orchestra
1er mai 2022, par Franpi BarriauxLorsqu’on entame un nouvel album, avec un Healing Orchestra étoffé d’une figure du jazz européen comme Sylvain Kassap par « Article 35 de l’an I », soit la décision la plus révolutionnaire de la Constitution de 1793, on se range sans discussion dans un jazz de combat. Alors que le saxophone ténor de Jean-François Petitjean, portant en lui les fièvres d’un Julius Hemphill, fait entrer l’ensemble des treize musiciens du Healing dans la mêlée, le pianiste Paul Wacrenier, meneur de troupe qui laisse la (…) -
Didier Petit
29 novembre 2009, par Diane GastelluIl y a huit ans, Didier Petit publiait sur le label La Nuit Transfigurée un album solo : Déviation, composé de trois « faces » de trois morceaux chacune. À son tour, Don’t Explain compte trois faces - c’est même son sous-titre -, et cela mérite qu’on s’y arrête un instant.
Trois faces pour un objet en deux dimensions (le CD), voilà qui nous rapproche des concepts explorés par l’album Wormholes : les « trous de ver » qui font communiquer plusieurs espaces-temps.
Trois faces, tels ces miroirs qui vous (…) -
Willem Breuker Kollektief
1er novembre 2015, par Nicolas DourlhèsRappelant tout à la fois les heures joyeuses des formations iconoclastes comme le Workshop de Lyon et les grands moments de la free music afro-américaine (on songe évidemment au Mama Too Tight d’Archie Shepp ou encore à Albert Ayler et son Live At The Greenwich Village), la réédition par Fou Records d’un concert du Willem Breuker Kollektief en 1980 à Angoulême permet de redécouvrir l’enthousiasme folâtre qui animait ces Néerlandais.
Formé de neuf musiciens (trompette, deux trombones, trois (…)
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