Chronique

Erlend Apneseth Trio

Lokk

Erlend Apneseth (vln Hardanger, Mora Harp), Øyvind Hegg-Lunde (dms), Stephan Meidell (eg, electronics)

Label / Distribution : Hubro

Rien n’arrête décidément Erlend Apneseth. Un an après le sextet Fragmentarium, il revient avec le nouveau disque de son trio composé du guitariste Stephan Meidell (également aux traitements électroniques) et Øyvind Hegg-Lunde à la batterie, qu’on a déjà pu entendre sur Det Andre Rommet.

On retrouve le goût de la formation pour une actualisation de la tradition norvégienne qu’elle mêle, avec équilibre et sens de la synthèse, à des sonorités actuelles. Effets électroniques et beats machiniques viennent soutenir avec délicatesse les cordes cristallines du violon. Ils déroulent des boucles hypnotiques aux textures fines qui s’ouvrent sur des ambiances de danses intérieures.

Prenant le temps d’imposer un univers et comptant avec des partenaires impliqués qui ont l’intelligence de s’effacer derrière la musique, Apneseth laisse des mélodies s’élever en filigrane avec un art mesuré de la dissonance stimulante. Cette approche chantante qui n’écrase pas l’atmosphérique rend plus clair encore un propos général d’une belle évidence et l’amplitude du trio éveille, une fois de plus, l’envie de voyage.

par Nicolas Dourlhès // Publié le 16 mai 2021
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