Chronique

Ozma

Hyperlapse

Stéphane Scharlé (dms/comp), Édouard Séro-Guillaume (b, fx), Julien Soro (saxes, synth), Guillaume Nuss (tb) Tam de Villiers (g, fx)

Label / Distribution : Cristal Records

Bientôt vingt ans d’existence pour Ozma, des centaines de concerts et pas le moindre signe d’essoufflement à l’écoute de ce septième album. Au contraire, le quintet semble gagner en vigueur et se nourrir d’un parcours qui l’a conduit à jouer sa musique dans pas moins de 39 pays. C’est d’ailleurs la tournée mondiale de 2018 qui a offert à ce nouvel album son substrat, pour aboutir à ce carnet de voyage musical, porteur d’images comme le groupe sait en produire.

Que ce soit à travers une musique inspirée par d’anciennes photographies ou lors de ciné-concerts, le son et l’image forment en effet les deux versants d’Ozma. Ici, ce sont des images de sa route que la musique met en scène. Celles de voyages, de concerts et d’aventures. La musique est à ce point éloquente que de véritables récits se développent au fur et à mesure que se révèlent les dix morceaux d’Hyperlapse.

L’album est éclectique dans ses influences et affirme davantage l’identité du quintet, ce groove tranquille et cette énergie sauvage qu’il a peaufinée au fil des concerts, des rencontres et autres échappées. Avec une aptitude certaine à l’exploration, Ozma a construit doucement mais sûrement un jazz solide comme le rock.