Pour nombre de concerts sous le chapiteau de Marciac, cette année, les photographes ont été astreints, à la demande des productions, à signer des contrats pour avoir le droit de travailler sur un ou deux morceaux à peine.
Pour ma part j’ai refusé d’accéder à toutes ces demandes.
Pour d’autres concerts, les autorisations de prise de vue étaient limitées à un, deux, voire trois titres.
Là encore ce sont les productions, les managers qui décident de la manière dont nous devons travailler. Ils oublient que notre travail sert aussi à valoriser leurs artistes et l’organisation de la manifestation.
J’ai de plus en plus l’impression que notre prestation doit se limiter à assurer leur besoin de communication. Nos désirs d’esthétisme, de travail bien fait, ils s’en moquent : « Prenez vite fait les quelques images dont nous avons besoin, montrez-les nous, vous pouvez même nous en donner, et dégagez ! »
Le Syndicat National des Journalistes s’en est d’ailleurs étonné et a adressé cette lettre ouverte au Ministère de la Culture : Couverture des festivals : la liberté de la presse n’est pas un cliché.