Chronique

Michel Graillier

Dreamdrops

Michel Graillier (p, elp, Oberheim OB1), Michel Petrucciani (p), Chet Baker (tp), Jean-François Jenny-Clark (b), Aldo Romano (d).

Label / Distribution : Verve / Universal

Enregistré en 1981, Dream Drops fait partie de ces quelques rééditions du catalogue d’Owl Records qu’Universal ressort ces jours-ci ; et 81, c’est loin, aussi ne sera-t-on pas trop sévère avec le côté un peu rétro de l’orgue Oberheim OB1.

Premier coup d’œil : la jaquette annonce du beau monde, il faut un peu expliciter les choses. Sur les neuf compositions de cet album, on trouvera un duo avec Michel Petrucciani, un autre avec Chet Baker et deux morceaux avec J.F. Jenny-Clark et Aldo Romano ; il s’agit donc d’un album essentiellement solo. Quoique… Quand on lit que Grailler joue du piano et de l’orgue, il faut comprendre qu’il joue des deux instruments au sein du même morceau, re-recording à l’appui. Bon. Mais pour ce qui est de la musique, les choses sont heureusement plus simples : de grands tracés mélodiques soutenus par une technique sans faille, un goût certain pour les envolées lyriques, pour l’utopie ; « Auroville » n’est pas loin. Belle atmosphère dans « Owl Blues », assez proche du jeude Georges Winston où, pédale enfoncée, tranquille, le son s’élève comme une fumée par temps calme.

Pour ceux qui souhaiteraient cependant écouter Michel Grailler en plus récent et en mois dédoublé, sachez qu’il passe les 30 et 31 mai 2011 en duo avec Riccardo Del Fra au Sunside.