The End

Svårmod Och Vemod Är Värdesinnen

Kjetil Møster (bs, ts), Mats Gustafsson (bs, ts), Sofia Jernberg (voc), Anders Jana (g), Greg Saunier (dms)

Le titre en suédois parle de noirceur et de mélancolie, la musique est à l’avenant. Rare Noise nous a habitués aux disques où les instruments vont à la mine quérir la saturation à coups de boutoir et de cris. De ce point de vue, l’équipage est idéal : Mats Gustafsson (The Thing) et Kjetil Møster (Reflections in Cosmo) font ce qu’il faut au sax baryton et aux électroniques fiévreuses pour créer un climat des plus sombres, bien doublés par la guitare baryton d’Anders Hana. Le son est grave, comme la mine du supplicié qui orne la pochette, et le propos tiendrait d’une noise grasseyante, n’était la voix séraphique de Sophia Jernberg, aperçue dans The New Songs avec Eve Risser, qui habite ce que l’on pense être une poésie écorchée. Avec le batteur et chanteur Greg Saunier, elle transporte cette musique dans un univers halluciné et parfois malsain, aux contours pop gentiment déstabilisants qui fera penser, pas si loin de là, au travail d’Isabel Sörling avec Bribes 4.