
The Archetypal Syndicate
Happy Transmutation
Paul Wacrenier (guembri, likembe, likembe géant, Mbira), Karsten Hochapfel (eg, guitare portugaise, banjo, cello), Sven Clerx (d).
Label / Distribution : Nunc.
The Archetypal Syndicate élargit son personnel puisque pour prolonger Non locality sorti en 2020 sur Gigantonium, le trio princeps convie cinq invités qui viennent agrémenter selon les pistes l’ambiance générale de cette musique de transe qui emprunte à de nombreuses esthétiques dans un melting-pot réussi.
À l’initiative de Paul Wacrenier, l’orchestre fait siens les codes d’une musique à danser qui accapare aussitôt l’attention de l’auditeur avec un savoir-faire immédiatement efficace. S’appuyant sur une pulsation forte qui va tout droit, elle entraîne avec elle des tourneries aux mélodies entêtantes et aux textures brutes.
Ainsi l’instrumentarium réuni permet-il de créer un climat chaleureux qui s’accorde parfaitement aux griseries sonores. Guembri, likembe, mbira, cloches pour les parts les plus éloignés de nos pratiques occidentales se mêlent à des guitares électriques (celles de Richard Comte ou Tatiana Paris), aux cordes des violons (Clément Janinet ou Sarah Colomb) ou de violoncelle (Karsten Hochapfel) ou encore du saxophone (Julien Pontvianne).
Les invités présents sur des plages différentes se fondent avec facilité dans cette partition simple d’accès dans sa construction mais qui nécessite une plongée immédiate dans l’intention de jeu, ce que chacun a parfaitement compris. En résulte une succession de fragments musicaux aux climats bizarrement variés et identiques qui sont les variations d’une même intensité : celle d’une musique authentique qui se situe hors des conventions et creuse avec gourmandise un temps qu’elle s’approprie en le canalisant puis qu’elle finit par faire oublier au bénéfice d’un enthousiasme communicatif.